samedi 29 novembre 2014

Reconnaître un sens...


« Il se trouve que j’ai chez moi une reproduction de Picasso représentant Don Quichotte et Sancho Pança sur leur monture respective, avec en fond les moulins à vent. Sur cette page blanche, il y a exactement trente huit taches d’encre, pas une de plus, pas une de moins. A votre choix, vous pouvez me déclarer:
Peut-être s'agit-il de ce dessin
de 1955 et de Picasso ...?



« Tiens, voilà le Don Quichotte de Picasso! »
ou bien: « C’est une feuille de papier avec trente huit taches d’encre! ». 

Dans les deux cas, vous avez raison, et en plus, dans chacun des cas, votre discours sera irréfutable. Il reste pourtant une différence entre les deux propos. A qui m’affirmerait qu’il n’y a qu’une feuille de papier tachée d’encre et rien d’autre, il m’est impossible de prouver que c’est aussi un dessin de Picasso. Tandis que celui qui reconnaît que c’est un dessin de Picasso ne fera aucune difficulté pour convenir que c’est aussi une page tachée d’encre.

La fermeture de l’esprit engendre l’intolérance, elle est réductionniste, c’est-à-dire mutilante du principal: aux taches d’encre, le dessin de Picasso ajoute le plus important, c’est-à-dire le sens.

Mais si vous refusez d’admettre le sens, je suis dans l’impuissance de vous prouver qu’il existe »


Parabole du Père Bruckberger ,  et photos de Gilbert Garcin .


mardi 25 novembre 2014

La Foi doit-elle est crédible ? ( Livre J Moingt) -3/3-

Je lis, le témoignage et l'histoire suivante (racontée par un lecteur de La Vie) : « Lorsque j'étais en cp (on disait 11° à l'époque) notre institutrice nous affirmait sans rire qu'il y avait nécessairement un rayon de soleil le samedi. Elle nous en expliquait la raison: c'est le jour ou les âmes du purgatoire passent au paradis Dieu s'en réjouit et le signifie, par un éclaircissement même temporaire du temps (on est en Bretagne). Si on lit cette histoire comme un fait objectif, cela ne tient pas la route sauf à être au sens propre dans l'aliénation religieuse. Par contre au niveau symbolique, dire que Dieu ne veut pas la mort du pécheur et que sa miséricorde est infinie est sans aucun doute une vérité profonde de notre foi et ce récit "merveilleux" en rend très bien compte. Il n'est pas moins légitime de la signifier sous la forme d'un récit merveilleux imagé, que de l'expliciter sous la forme d'un traité de théologie inaccessible à beaucoup. »

Il serait donc sage ( au XXIe s.) de savoir lire un récit imagé et merveilleux ; la question n'étant pas de croire ou non à un surnaturel magique, mais de comprendre le sens profond qui est présenté et peut-être même par ce moyen d'avancer vers la vérité ainsi révélée … « C'est ainsi que je lis les miracles de l'Evangile ou de l'Ecriture . La question de savoir si ce sont ou non des faits historiques ne m'intéresse pas car cela n'apporte rien »
Les Ecritures, la Bible, sont le résultat d'une démarche spirituelle intérieure, écrite, partagée, commentée … Cette Parole n'est ni travail d'historien ( définition du mot toute récente …), ni œuvre de journalisme ; Elle n'en est pas moins porteuse de Vérité...

Aujourd’hui, des archéologues israéliens, remettent en cause l'historicité de l'Exode, de l'esclavage en Egypte et du passage de la Mer Rouge... Ces récits, alors qu'ils sont confirmés comme non-historiques, ne signifient pas qu'ils sont mensongers... Bien plus, cette nouvelle tranquillise ma raison, et donc, renforce ma foi... Le fondamentalisme infantile a déjà trop fait de dégâts... Je fais mienne, cette conviction : « Notre foi ne se fonde pas sur la véracité historique des faits rapportés dans l’Écriture, elle se fonde sur la manière dont l’Écriture entre en résonance avec notre propre expérience. ».

Cependant, et c'est une particularité du Christianisme, je reste sur l'expérience historique de – ce que l'on nomme – l’Incarnation.
Dans cette peinture de  Ed Knippers,
le Christ est représenté nu pour appuyer l'incarnation ;
 et ce que l'on nomme «  sa résurrection »
 est un événement qui a eu lieu
 dans le cadre de la « Création »,
 elle est « historique »
( du moins, c'est le tombeau vide, qui l'est …);
Elle participe à la Révélation, comme les Ecritures, le Magistère...
 Tous contingents... !
Mais tous indispensables, complémentaires...

Incarnation, qui signifie que Dieu se fait homme... !
Vertige … ! Devant une telle proposition...
Incarnation, qui semble – en toute cohérence – se clore par la Résurrection...

Je note, qu'à la différence de la réanimation de Lazare ( évidemment, puisqu'il ne s'agit pas là d'une « résurrection »...), la Résurrection du Christ s'exprime d'abord par un tombeau vide...

"Si le Christ n'est pas ressuscité, notre foi est vaine" : Que signifie donc, pour nous aujourd'hui que Jésus Christ soit ressuscité ? 
Et peu importe l'historicité des « apparitions », puisque cette non-historicité ne remet pas en cause le témoignage des rédacteurs des Évangiles...
La continuité que je lis au travers de la suite ; résurrection, Ascension, Pentecôte ( exprimée par Luc, uniquement); c'est la Présence non-visible ( non matérielle) de Jésus, le Christ par L'Esprit...
Matthias Grunewald

(*) Je signale que le mot « historicité » signifie ( et seulement cela) qu'un événement est reçu par nos sens pour être attesté de manière factuelle. Ainsi, un historien peut s'interroger sur l'historicité de la Guerre de Troie, un théologien sur celle de la résurrection du Christ ou un philologue sur l'authenticité d'un document. En philosophie, l'historicité (parfois appelée «historialité», pour la distinguer du premier sens) évoque une caractéristique universelle de la condition humaine, le fait qu'elle soit déterminée de part en part par sa condition historique.

A « mon sens », je doute ( et même la science l'exprime …) que le « vrai » ( je dirai, plus simplement La Vérité ) puisse se suffire à ce qui nous apparaît comme réel ...



samedi 22 novembre 2014

La Foi doit-elle est crédible ? ( Livre J Moingt) -2/3-

Je comprends, et cela est sans aucun doute salutaire, que l'on puisse écrire qu'un dogme, pour être reçu, doit être crédible.. Toute proposition de foi, ne peut être reçue qu'avec ma raison... Et d'ailleurs, ma raison sait que « le vraisemblable n'est pas un absolu. ».


Effectivement, chrétien : j'adhère à la possibilité d'une « transcendance » ; et je ne refuse pas – à priori – qu'Elle puisse intervenir dans la « création »...

Je comprends que l'on puisse dire « je ne peux pas croire à ce qui est invraisemblable »... L'invraisemblable, n'est pas qu'une « Transcendance » puisse « être »... L’invraisemblable est ce qui met en cause des lois naturelles, dans leur cohérence matérielle... Le merveilleux des vies de saints est matériellement « incohérent » ; ce qui n'empêche qu'il signifie quelque chose …
La « résurrection » d'un corps mort - et je suppose que l'on veuille dire la « réanimation » d'un corps mort - est invraisemblable... Je suppose donc, que « résurrection » signifie autre chose que la réanimation d'un corps mort... Et, effectivement, la suite ( apparitions, puis disparition …) indique bien que Résurrection signifie autre chose …. Je ne m'en tiens donc, pas vraiment au mot ( signifiant), mais à ce qu'il signifie spirituellement ( et non matériellement) …

Aussi, il m’apparaît plus clair de dire, que La Bible est le support, et même la source, de ma recherche de la Vérité. L'expression de cette Vérité, évolue, se modifie au cours des siècles, prenant en compte la réflexion de nouveaux savoirs... Il s'agit de rendre cette Foi accessible, au plus grand nombre, avec un langage d'aujourd'hui... Aujourd'hui, l'approche symbolique – qui prend en compte le Mythe – permet de percevoir davantage la réalité du message du Christ, qu'une approche trop objectivante ( et matérielle …) proposée bien souvent par le Magistère...

Ne serait-il pas dommageable – tout compte fait – que notre Foi, repose essentiellement sur quelques faits exceptionnels et extra-ordinaires... ?
Manifestement, les écrits évangéliques ne tiennent pas à insister sur de tels faits, alors qu'il aurait été 'normal' de le faire à cette époque … Aujourd'hui, nous sommes 'contraints' de « croire » malgré ces miracles …. !

Et pour caricaturer : un dieu contraint de recourir à de la magie, est-il ( au XXIe s...) crédible … ?
Si aujourd'hui, beaucoup de choses que nous connaissons comme scientifiques, paraîtraient – il y a deux mille ans, ou bien moins … - « invraisemblables »... ; alors, admettons que tout matérialisme spirituel est appelé à « vieillir » bien vite, et à disqualifier ce qu'il pensait prouver … !
Mais … Attention ! Ces précautions « raisonnables » ne signifient pas pour moi ; qu'il ne faille pas pas parler de « Résurrection »... Mais surtout pas sur le plan matériel, scientifique … Sur le plan « mythique », oui !

Le linceul de Turin est à mon avis, une curiosité scientifique … sans plus; de même que la lévitation, la télé-kinésie ou les extra-terrestres...etc ( Et la science se chargera un jour ou l'autre de répondre à ces questions …)

La virginité de Marie, sur le plan matériel et physique, ne m’intéresse pas. Le fait que toutes les civilisations, et religions évoquent la présence de « Vierge-Mère » m'interroge et m’intéresse beaucoup plus ...


A t-on besoin de mettre nos doigts dans la plaie du Christ, pour croire en lui... ? Non, évidemment, et heureusement …

mercredi 19 novembre 2014

La Foi doit-elle est crédible ? ( Livre J Moingt) -1/3-

L'annonce du livre " Croire au Dieu qui vient. De la croyance à la foi critique " de Joseph Moingt, dans l’hebdomadaire « La Vie », suscite de nombreux commentaires... Ces échanges me permettent de préciser mes convictions :

- S'agirait-il aujourd'hui d'enlever au christianisme tous ses mythes ?
Ce serait sans doute catastrophique... Ce serait jeter le bébé avec l'eau du bain...
Le mythe, et la preuve ( de la résurrection, par exemple...) n’appartiennent pas au même domaine de réflexion.
A mon avis, l'erreur de l'Eglise ne pourrait pas être - de s'attacher « hors toute raison » à des mythes, mais plutôt - de ne pas s'expliquer sur la vérité des mythes …
Bien sûr, « on ne peut raisonnablement espérer attirer des personnes qui ont reçu un minimum d'instruction avec un tissu de fables plus fantaisistes les unes que les autres. »... Bien sûr, les deux récits de la création selon Genèse, ne sont pas des récits scientifiques … !

- Pour parler de la résurrection, les disciples témoignent dans les Evangiles, de leur foi, en ce que Jésus est toujours vivant et présent... « dès maintenant, nous sommes enfants de Dieu, mais ce que nous serons ne paraît pas encore clairement ».(1 Jn 3,2)
La dimension "merveilleuse" du miracle est à prendre en compte dans la foi ; même si l’événement en question n'est pas « historique » ( avec le sens que nous avons aujourd'hui de l'histoire...).

Ce qui me gène, souvent dans « le miracle » c'est sa présentation matérialiste... Il devient une « preuve » et transforme l'expérience spirituelle en « matérialisme spirituel », avec à l'appui toutes les argumentations qu'un bon historien actuel se doit d'étudier, récuser ou approuver scientifiquement …

Pour moi, effectivement « la résurrection nous dit essentiellement que la vie ne s'arrête pas avec la mort. ».. Je pense que « l'absence » du corps du Christ, ne signifie pas seulement, que nous ne sommes pas capable aujourd'hui, par la science, d'expliquer le phénomène … Cela signifie pour moi, que cette « absence » témoigne d'une 'Présence' qui échappe par nature à la science …

Pour ce que les Évangiles appellent des « apparitions », je préfère adopter ce langage et comprendre ce que cela signifie ; plutôt que d'affirmer qu'elles sont matériellement réelles, ou qu'elles ne sont qu'illusions …

dimanche 16 novembre 2014

La fonction cultuelle, selon M Légaut

Dans un livre qui reprend les échanges entre Marcel Légaut et François Varillon – rencontre organisée à Lyon en septembre 1977- Marcel Légaut explique sa vision du rôle du prêtre, dans un avenir proche …
Il préconise de séparer le sacerdoce selon ses deux fonctions : celle d'officiant et celle de missionnaire. Il s'agit de distinguer la fonction cultuelle de la mission apostolique – celle-ci étant plus exigeante et nécessitant un approfondissement spirituel...

Cette distinction est importante, pour la suite de sa proposition :
Légaut constate ceci : Aujourd'hui, dans la cité, les catholiques sont minoritaires et dispersés. Ils ont la possibilité néanmoins de se réunir en petits groupes...
L'Eglise se doit de leur donner la possibilité de célébrer la Cène, comme il semble que Jésus l'a recommandé à ses disciples.
La Cène - cette action communautaire chrétienne par excellence – permet, avec le secours de la Parole et de l'exemple, chacun à se rendre Jésus présent...
Julius Garibaldi Melchers (1860 – 1932)
 Communion

« La fonction cultuelle, si elle demande de la foi et de la piété, n'exige pas la formation , la culture, la vie spirituelle, ni surtout le charisme relativement rare qui permettent la mission d'apôtre. Aussi les « pouvoirs » qu'elle requiert pourraient, même dès maintenant, être confiés à nombre de croyants qui, jugés aptes et dignes, auraient été au préalable amenés à regarder cette fonction comme faisant partie de leur rôle personnel dans l’Église. Sans qu'ils aient à quitter leur métier, ils seraient ainsi, en union avec l’Église et plus précisément avec l'évêque qui la représente dans leur milieu, en mesure de renouveler la Cène dans leur communauté, fût celle-ci des plus minimes. » M Légaut

Je trouve que cette proposition est réellement dans l'Esprit qui animait les premiers chrétiens.


« Pour moi l'essentiel de la raison d'être de l'Église, c'est la mission et non pas la conservation d'un exercice du sacerdoce qui ne date même pas des origines… » M Légaut.

vendredi 14 novembre 2014

Abraham: extrémiste religieux ?

Ce commentaire d'un récit (énigmatique ) du premier Testament, qui fait d'Abraham un « religieux extrémiste » est très éclairant ….

 
Rabbin Haïm Harboun
Le commentaire de la Parasha de Vayera (« et il vit ») par le rav Haïm Harboun ( Rabin, et prof d'université.. Aix en Provence)

 « Avec cette Paracha nous sommes au cœur de l’actualité. Aujourd’hui les musulmans sont en guerre avec nous pour nous disputer le mont du temple. Aujourd’hui des musulmans égorgent des journalistes innocents, juifs de préférence, en Irak, par amour pour Dieu. Ce n’est d’ailleurs pas la première fois dans l’histoire, l’Inquisition a tué des millions de juifs là encore pour l’amour de Dieu. L’amour de Dieu est donc un sentiment extrêmement dangereux.  Comment cette folie est-ce possible ? Nous avons la réponse dans la Torah.

L’amour est donc un sentiment dangereux. Car comme tous les sentiments c’est une pulsion qu’on ne maîtrise pas. On peut donc tuer par amour, sans réfléchir. Et tous ces islamistes qui égorgent des innocents par amour de D.ieu ne font que cela.

Rembrandt  - The_sacrifice_of_Isaac
Alors me direz-vous : IL NE FAUT PAS AIMER ? Et pourtant on dit chaque matin dans le Shema : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur de toute ton âme et de toute ta force » et de transmettre cela à nos fils que nous soyons debout ou couchés, à la maison ou en voyage… Comment faire ?

Abraham est le prototype de ce monsieur qui aime Dieu à la folie et qui est même prêt à égorger son fils pour cela… Mais Abraham N’A RIEN COMPRIS ! Il aime mais il ne craint pas. Il croit sans réfléchir, Et il est donc prêt à commettre un acte absurde par amour. Mais il lui manque la crainte de Dieu. C’est pour cela l’Eternel dit donc à Abraham après ce qui aurait pu tourner au drame : « Maintenant je sais que tu crains Dieu ». Ce qui veut dire qu’il ne le craignait pas encore.
Or, chaque fois que la Torah nous commande d’aimer : « Tu aimeras l’Éternel, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme et de tout ton pouvoir »[2] ou « Vous aimerez l’étranger, vous qui avez été étrangers dans le pays d’Egypte ! » [3], elle ajoute aussitôt : TU CRAINDRAS ! : « Tu craindras l’Eternel ton Dieu (tIRa)»[4]. 
Sans la crainte l’amour est toujours dangereux. La crainte est un acte rationnel, la crainte c’est la raison. Sans raison, l’amour mène à la destruction.
Qu’est-ce que la crainte (ira) de Dieu ? Pour cela il nous suffit de lire le titre de la Paracha : VaIeRa (« et il vit »). La crainte IRa contient la même racine hébraïque IRque le verbe « voir ». Craindre, c’est être rationnel, c’est entrevoir les conséquences de ses actes ! Et il est bien évident que le Dieu qui était prêt au début de cette Parasha à pardonner les gens de Sodome et Gomorrhe pourvu qu’il reste seulement cinquante juste, puis quarante, puis trente, puis vingt, puis seulement dix (un miniane !) alors qu’Abraham marchande pour sauver leurs vies est un Dieu qui aime la vie. Mais cela Abraham l’a seulement compris sur le mont Moryia ! ». Voilà ce que nous devons faire ! Sois béni ô Eternel, bouclier d’Abraham. »
[1] Livre de la Genèse 15, 6
[2] Livre du Deutéronome 6, 5
[3] Livre du Deutéronome 10, 19
[4] Livre du Deutéronome 10, 20

Ce commentaire – partagé dans une assemblée récente lors d'un shabbat - est rapporté par Didier Long, essayiste et écrivain français né en 1965. Chrétien, il suit désormais la voie juive.

mardi 11 novembre 2014

La Bible entre mythe et histoire.

De tous temps, et en particulier les anciens, comprenaient que Les Ecritures étaient un texte à interpréter...


Dans l'Ancien Testament, YHVH dit à Ézéchiel :
«  Ouvre ta bouche, et mange ce que je te donnerai ! Je regardais, et voici, une main était étendue vers moi, et elle tenait un livre en rouleau. Il le déploya devant moi, et il était écrit en dedans et en dehors. » (Ez2, 8-10)
Ainsi, par exemple : - Lorsque Moïse ( personnage non historique …) mène son peuple de la terre de servitude à la terre promise, il s'agit de reconnaître avant tout que l’Égypte est en nous, que Moïse et le peuple sont en nous ...etc …
- Le déluge, et l'arche de Noé ne sont pas à prendre au sens littéral. Le déluge est celui des passions, des émotions qui 
ravagent ...etc

La Bible utilise le langage des mythes.

Le récit d'Adam et Eve n’est pour nous – aujourd'hui - qu’une tentative d’auto-compréhension de la situation existentielle de l’homme.... Ce que l'on nomme – abusivement - (?) « la chute » d’Adam ne renvoie pas à un événement historique...
Le mythe appartient de manière essentielle au langage de la religion. On peut se demander, si aujourd'hui, ce langage peut être reçu par l’homme moderne. Malheureusement, le mot ‘mythe’ a une connotation d’irréel et de fiction, et il nous gène que le mythe puisse être le langage propre du mystère.

Pour autant, derrière le mythe, n’y a t-il aucun événement historique.. ? N’y a t-il qu’un message pour moi et mon existence ?
La Bible n’est pas constituée uniquement de paraboles et de récits plus ou moins mythiques. Elle exprime l'intervention divine dans l'histoire des hommes...
Elle interprète l’histoire particulière du peuple d’Israël et celle tout autant particulière de Jésus-Christ.  Certains livres bibliques sont des relectures d’événements vécus comme acte de révélation.

L’Écriture, poésie du Verbe de Dieu, composée de mots et d’événements, permet alors d’éclairer le sens profond de l’histoire des hommes et d’y découvrir Dieu.


samedi 8 novembre 2014

La religion, comme "voie" spirituelle

Beaucoup de personnes pensent qu'une religion est un système particulier de croyances, et n'estiment pas nécessaire d'en faire usage ...Je les comprend... Même, s'il s'avère que nous avons, tous, un système de croyances, et qu'il serait bénéfique, d'en faire chacun l'inventaire et de le proposer à la confrontation … Peut-être mériterait-il d'évoluer... ?

Pour ma part, l'essentiel d'une religion ( et c'est sans doute pour cela que nous sommes beaucoup à préférer le terme de spiritualité...) est de conduire à la transformation de l'être. Même si un ensemble de règles de comportement s'en dégage, telle n'est pas l'intention première.
C'est ainsi qu'une spiritualité est avant une voie, un chemin...
Quelle utilité de « croire » aveuglément une quelconque affirmation, si l'on en fait pas soi-même une expérience, une « vérité » à vivre … ?

La voie, est difficile à emprunter, mais elle est aussi difficile à trouver... ! Cela nécessite une recherche ardente et persévérante de la part de l'apprenti qui, même épaulé par un guide spirituel, devra expérimenter lui-même ses propres tâtonnements...


Le Petit Prince


En grec le terme même de disciple « mathètès », signifie non seulement « apprendre » , mais aussi « s'habituer à quelque chose, se rendre familier de », cela suppose donc un long exercice, un long apprentissage, avec tout ce que cela peut comporter d'obstacles et d'épreuves.

jeudi 6 novembre 2014

Le regard fait l'image -11/99 - Anthony Green

Anthony Green est né en 1939 et a étudié à la Slade School of Art, où il a remporté le Prix Henry Tonks pour le dessin en 1960.
Il a été élu à l'Académie royale en 1971. Il est membre de l'University College, à Londres.


- Ses tableaux intriguent, amusent et ravissent de nombreux fans... Son sens de la couleur, de l'humour, crée une ambiance particulière. Sa capacité remarquable à capturer les événements de la vie, à la fois heureux et tristes, permettent à chacun de s'identifier facilement .


- Son travail est ludique et intéressant dans la façon dont il traite l'angle de vue, la profondeur et la perspective.


           
           
           
           

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lundi 3 novembre 2014

Laïcité et Religion en complémentarité

Il est intéressant et salutaire de se rapporter à l'article 18 de la Déclaration universelle des droits de l’homme (1948) :
« Toute personne a droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion ; ce droit implique la liberté de changer de religion ou de conviction ainsi que la liberté de manifester sa religion ou sa conviction seul ou en commun, tant en public qu’en privé, par l’enseignement, les pratiques, le culte et l’accomplissement des rites. ».

Il ne s'agit pas seulement d'affirmer, que: « toute personne a droit à la liberté de religion »...
En effet, cette protection s’applique à une multitude de convictions. Il ne s'agit pas de se limiter à la religion, mais à toute « pensée », à la « conscience » et même à la « conviction » …
Ce qui caractérise une « religion », c'est qu'il ne s'agit pas seulement de conviction, mais de « pratique »... Et il ne s'agit pas seulement de pratiquer librement en privé!
Donc, la pratique étant collective : la liberté de religion se rapproche de cet autre droit civique fondamental qu’est la liberté d’association.

En second lieu : la liberté de religion implique le droit d’exprimer ses convictions en public.
Cependant, comme toute liberté : celle-ci n'est pas illimitée... Des restrictions peuvent être imposées par la loi, dans un objectif précis et légitime.
- Il s'agit de sauvegarder la protection de la sécurité, de l’ordre et de la santé publique, ou de la morale ou des libertés et droits fondamentaux d’autrui.
- Les restrictions ne doivent pas être discriminatoires : elles ne sauraient cibler, directement ou indirectement, une religion particulière.
Exemple : L’interdiction des minarets en Suisse (en 2009) apparaît comme un cas flagrant de discrimination, la loi ciblant une seule religion, ne s’appliquant pas, par exemple, aux clochers des églises.


* La laïcité, c’est aussi une protection contre les religions lorsqu’elles veulent imposer par la contrainte leur normativité à leurs membres ou à toute la société.

* Les religions doivent s’engager sur le terrain de la diversité culturelle et religieuse, et elles doivent chercher à faire de la religion un atout plus qu’un obstacle à l’intégration.
Sur tous les sujets de société, elles sont invitées à faire entendre leur voix et oser la controverse.
Paul Ricœur appelait « Laïcité » : une attitude positive de confrontations qui puisse rendre justice à la diversité de la société civile.
Et, puisque qu'aujourd'hui : la religion reconnaît les valeurs de la Laïcité, la religion n'impose plus ses convictions à la société civile... Et, ainsi ...c'est parce que la société est plus radicalement sécularisée que les religions sont amenées à s’affirmer plus dans leur spécificité.

Pour les personnes attachées à une tradition religieuse, celle-ci ne constitue pas une dimension partielle de leur existence, mais un cadre enveloppant tous les aspects de leur vie (familiale, professionnelle, associative…).

samedi 1 novembre 2014

Rebecca Guay

Née et élévée Dans Le nord du Massachusetts, Rebecca Guay un you can sa Carrière DANS L'illustration en 1992 L'Après Avoir obtenu fils diplôme à l'Institut Pratt. Elle a Travaillé Beaucoup Dans La bande dessinée et peinte fils œuvre est également remarquée.
Elle Apprécie particuliérement les travaux préparatoires d'Edmund Dulac, Arthur Rackham et NC Wyeth AINSI citent Alphonse Mucha et source de Rose O'Neil Comme d'inspiration.
Elle vit à Amherst, Dans Le Massachusetts, fils de mari, l'illustrateur Matthew Mitchell, et Leur fille.

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" Le Véritable signe d'intelligence, ce n'est pas la connaissance, mais l'imagination" Albert Einstein